Au cours de mes recherches, j’ai été fasciné par les grottes du Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa sur l’île de Palawan, un trésor inexploré. Des animaux marins y vivent, éloignés des rayons du soleil et des regards humains. Le paysage karstique calcaire évoque un monde d’entre-deux.

Le vitrail représente le mythe de Lidagat, une déité philippine créatrice de la biodiversité marine. Elle est célèbre pour son union avec Lihangin, dieu du vent, symbolisant la fin des conflits entre le ciel et la mer. Selon la légende, à sa mort, elle s’est transformée en toutes les créatures marines.

“De ses pores sortirent des poissons, ses poils se changèrent en algues, ses yeux et ses dents devinrent coquillages et elle donna naissance à toute autre vie dans l’océan”.

Jardins subaquatiques éblouissants essentiels à la vie et à la reproduction. Le génome de l’Acropora, un corail dur, partage 48 % de ses gènes avec l’homme, soulignant notre lien génétique.

Au coeur du vitrail, une figure mi-humaine mi-corail incarne la renaissance des récifs coralliens et la restauration de leur couleur, véhiculant un message sur l’impact de l’homme dans l’environnement. La matière du projet puise dans des motifs et textures aquatiques que j’ai réalisé lors de mes plongées, jouant avec la transparence et l’opacité du verre pour

exprimer la diversité marine. L’oeuvre crée une frontière entre le monde extérieur et l’univers intime de Lidagat. Le spectateur est invité à plonger dans un monde à dimension humaine où l’environnement influe sur l’essence de l’oeuvre.